DECLIC.

Je suivais depuis longtemps une politique : celle de ne pas retravailler mes images passé un certain temps. 
Avec le recul je les trouvais mauvaises, et c'était précisément pour cette raison que je les retouchais pas. En effet, j'aimais suivre ma progression en comparant des dessins ou peintures d'avant avec des plus récents. Ca me rassurait en quelque sorte.

Seulement, je me rends compte qu'il y a des effets pervers à cette méthode. Le premier tient au fait que j'avais tendance à ne pas m'éterniser sur une image, pressé d'en commencer une nouvelle, et certain qu'elle serait plus réussie - ce qui est souvent le cas.
Le second découle du premier : je n'ai aucune image finie. Je n'ai que des bribes, et du coup, rien de représentatif de mon niveau actuel à présenter dans l'immédiat.
Il suffit de voir les pages de ce blog, très peu de travaux -voir aucun- représentent solidement mon potentiel à l'heure où j'écris ces lignes.

Alors d'où m'est venue cette façon de procéder ? Je pense que cela vient principalement de quelques phrases dites par des professeurs en classe, que j'avais pris au mot. On disait par exemple que dans un carnet, "on" aimait voir la progression. C'est la progression qui compte. "Quand c'est fini, c'est fini." 
Avec le recul, je peux assurer que ces phrases sont pures foutaises. Peut-être que tout le monde le savait et que je viens à peine de le réaliser, qui sait ?!
Un jury - car tous les conseils des professeurs sont à rattacher aux concours - se fichent bien de la progression, ils n'ont pas le temps pour ça. Ils ne feront certainement pas l'effort pour constater une progression, pour ainsi miser sur le potentiel de l'élève pour l'avenir.
Ils veulent du bon, aux premiers coups d'yeux.

Voilà, je tenais à l'écrire, pour ne pas l'oublier.

(J'ai retravaillé une image postée précédemment, quel gain de temps, pour appliquer rapidement des choses qu'on vient d'assimiler ! Je viens de comprendre ce qu'est la production utile.)